Réduction des coûts grâce à une nouvelle peinture à économie d'énergie

Peinture à barrière thermique

Le monde est de plus en plus conscient de la nécessité d'économiser l'énergie et de réduire l'impact du réchauffement climatique. Dans ce contexte, des technologies et des produits innovants sont mis au point pour favoriser le développement durable. Parmi ces innovations révolutionnaires figure la peinture à économie d'énergie, un produit prometteur qui non seulement améliore l'esthétique des bâtiments, mais permet aussi de réaliser des économies d'énergie considérables. La peinture à économie d'énergie existante, également connue sous le nom de peinture réfléchissant la chaleur ou de peinture à barrière thermique, est un type de revêtement conçu pour réduire l'absorption de chaleur des surfaces. Ce résultat s'obtient grâce à l'utilisation de nanotechnologies avancées et de pigments spéciaux qui réfléchissent le rayonnement solaire et améliorent l'efficacité thermique des bâtiments. Mais il existe également un tout nouveau développement...

Une solution haute en couleur

Les peintures actuelles à faible émissivité arborent généralement une couleur métallisée argentée ou grise, dont l'esthétique limite leur utilisation. Les peintures nouvellement inventées comportent deux couches appliquées séparément: une sous-couche réfléchissant les infrarouges avec des paillettes d'aluminium et une couche de finition ultra-mince, transparente aux infrarouges, renfermant des nanoparticules anorganiques disponible dans une large palette de couleurs. Lorsqu'il est absorbé par les surfaces, le spectre infrarouge de la lumière solaire est à l'origine de 49% du réchauffement naturel de la planète.

Pour empêcher la chaleur d'entrer, la peinture peut être appliquée sur les murs extérieurs et les toits. La majeure partie de cette lumière infrarouge traverse la couche de couleur de la nouvelle peinture, est réfléchie par la couche inférieure et repart sous forme de lumière, de telle sorte qu'elle n'est pas absorbée sous forme de chaleur par les matériaux de construction. Pour conserver la chaleur à l'intérieur, la peinture est appliquée sur les murs intérieurs où la couche inférieure réfléchit à nouveau les ondes infrarouges qui déplacent l'énergie dans la pièce et sont invisibles à l'œil humain.

Plus précisément, jusqu'à 80% de la lumière infrarouge à onde moyenne à longue est réfléchie par la peinture, qui fait le plus gros du travail en gardant la chaleur à l'intérieur par temps froid et à l'extérieur par temps chaud. La couche de couleur réfléchit également une partie de la lumière infrarouge à onde courte, réduisant encore le recours à la climatisation. L'équipe de chercheurs a testé ses peintures dans les couleurs blanc, bleu, rouge, jaune, vert, orange, violet et gris foncé. Ils ont constaté qu'elles étaient dix fois plus efficaces que les peintures conventionnelles de même couleur pour réfléchir la lumière infrarouge à onde moyenne à longue.

Transparente aux infrarouges, la couche supérieure est disponible dans une large palette de couleurs.

Transparente aux infrarouges, la couche supérieure est disponible dans une large palette de couleurs.

Pas uniquement pour les bâtiments

Les peintures peuvent également être utilisées à l'extérieur des bâtiments pour améliorer l'efficacité énergétique ailleurs. Elles peuvent par exemple être appliquées aux camions et wagons utilisés pour le transport réfrigéré, où les coûts de refroidissement peuvent absorber jusqu'à la moitié du budget de transport. "Les deux couches peuvent être pulvérisées sur des surfaces de formes et matériaux différents, créant ainsi une barrière thermique supplémentaire dans de nombreuses situations", ajoute Yucan Peng, co-auteur principal de l'étude.

Les chercheurs ont également évalué l'aspect pratique de leur peinture dans différentes situations. Les deux couches sont hydrofuges, ce qui devrait améliorer la stabilité dans les environnements humides. Les surfaces peintes peuvent être nettoyées simplement à l'aide d'un chiffon humide ou par rinçage à l'eau, indiquent les chercheurs. En outre, les performances et l'esthétique de la peinture n'ont pas été affectées après une exposition permanente d'une semaine à des températures élevées (+80°C), à des températures basses (-195°C) ainsi qu'à des environnements très ou peu acides.