Comment peindre des surfaces métalliques anciennes et neuves ?

Dans notre article sur les peintures pour métal, nous avons énuméré les différents types de peinture disponibles et mentionné leur importance pour lutter contre la corrosion. Dans cette suite, nous nous pencherons sur l’application proprement dite. Il est important que le peintre sache de quel type de métal il s'agit et contrôle méticuleusement l’état de celui-ci. Lorsqu’on pense aux peintures pour métal, on pense généralement à l'acier et au fer, c’est-à-dire aux métaux dits ferreux. Mais les métaux non-ferreux, comme l'acier galvanisé, le zinc, l'aluminium, le cuivre et le laiton, pourront eux aussi bénéficier d'une couche protectrice supplémentaire. 

Première étape: déterminez le type de métal

Avant d’entamer les travaux, il sera important de déterminer si vous avez affaire à des métaux ferreux (fer, acier) ou à des métaux non-ferreux (zinc, acier galvanisé, aluminium, laiton, cuivre, etc.). En effet, le prétraitement sera différent. Dans le cas d'une surface en métal ferreux neuve, surtout pour les structures en acier, la structure aura généralement été revêtue d’une fine couche de graisse pour éviter la corrosion. Cette couche de graisse devra être éliminée avant de pouvoir peindre. Ce dégraissage s’effectuera facilement avec du diluant, du benzène ou un autre produit approprié. Après le dégraissage, rincez bien la surface afin qu'il ne reste aucun résidu.

Deuxième étape: déterminez l'état du métal

Pour les surfaces en métaux ferreux préalablement peintes, commencez par procéder à une inspection approfondie. Si la surface est toujours en bon état (= pas de formation de rouille, pas d'écaillage de la peinture, pas d'interstices ou de fissures, etc.), il suffira d'éliminer la poussière éventuelle avec un chiffon propre et de nettoyer/dégraisser la surface. Poncez ensuite le métal avec du papier abrasif à la main ou avec une ponceuse pour éliminer la brillance éventuelle ou les petites imperfections. Veillez à utiliser la granulométrie appropriée (un grain 180 sera idéal). Le papier abrasif à gros grains entraînera en effet la formation de rayures. Éliminez ensuite la poussière avec un produit nettoyant (du white spirit, par exemple). Si le métal présente des saletés tenaces, éliminez-les avec un produit nettoyant spécial pour surfaces métalliques.

Si vous avez affaire à un métal ferreux endommagé, éliminez d'abord les parties écaillées avec un grattoir et traitez la surface avec un décapant. Commencez ensuite à traiter la rouille avec une brosse en acier. Poncez ensuite minutieusement avec une brosse abrasive, puis avec du papier abrasif à gros grains. Le ponçage pourra naturellement aussi s’effectuer à la machine. Dans ce cas, il faudra alors veiller à ne pas endommager la surface métallique par des mouvements de ponçage (trop) intensifs. Ensuite, dépoussiérez et dégraissez le métal avec du diluant ou du benzène. Poncez ensuite avec du papier abrasif à grains fins, puis dépoussiérez/dégraissez à nouveau. Alors, seulement, vous pourrez entamer les travaux de peinture proprement dits.

Troisième étape: application d'un primaire

Après le prétraitement, le système de peinture commencera par la base: l'application d'un primaire. Choisissez un primaire avec des pigments spécifiques en vue d'une bonne résistance à la corrosion. Une pigmentation optimale et un haut degré de réticulation du primaire antirouille permettront d'obtenir une couche de peinture plus dense et donc une meilleure protection du support. Le primaire devra assurer une bonne ‘imprégnation’, ce qui signifie que la peinture devra pouvoir s’écouler en profondeur dans la surface poncée. C’est seulement à ce moment que vous pourrez réparer les éventuelles imperfections avec un mastic.

Ce mastic n'ayant pas de propriétés ‘imprégnantes’, il ne doit pas être appliqué ‘à sec’ sur le métal. Veillez toujours à ce que le primaire soit appliqué dans l’épaisseur de couche correcte (pour ce faire, consultez les informations techniques du fabricant).

De nombreux problèmes de corrosion surviendront précisément en raison d’une épaisseur de couche de primaire insuffisante. Dans la pratique, des ouvertures microscopiques pourront également apparaître dans la couche de peinture, de telle sorte que l'oxygène et l'humidité pourront tout de même atteindre facilement le support. Appliquer le primaire en plusieurs couches rendra la ‘couche de fond’ plus épaisse et plus ‘solide’. Une seconde couche de primaire ne sera pas du luxe, même si cela dépendra également du mode d’étalement (fin ou épais) et de l'utilisation du matériel de peinture adéquat.

Quatrième étape: la finition

Après un temps de séchage suffisant (consultez à cet effet les informations techniques fournies par le fabricant), vous pourrez poncer légèrement la couche de primaire. Après la préparation, on traitera le fer et l'acier avec (de préférence) une peinture antirouille spécifique. Pour les applications extérieures, celle-ci sera toujours appliquée en deux couches au moins. Tandis qu’une seule couche de finition suffira pour les applications intérieures. Entre les deux couches de finition, on procèdera à nouveau à un léger ponçage (ne pas oublier de dépoussiérer à chaque fois).

On pourra éventuellement opter pour un système de peinture combinant couche de fond et couche de finition en un seul et même produit. Dans ce cas, on appliquera 3 couches du même produit ou 2 couches avec une couche de finition différente. Ici aussi, respectez les épaisseurs de couche suffisantes. Vous obtiendrez des résultats durables sur le fer et l'acier en extérieur et dans les pièces humides uniquement en appliquant une quantité de peinture suffisante. Les bords tranchants, les soudures, les angles et les endroits où l'humidité peut s'accumuler forment des points critiques et il sera préférable d’y appliquer une couche de peinture antirouille supplémentaire. Tenez également compte de l'environnement extérieur. A la côte, par exemple, le climat salin nécessitera davantage de couches.

Assurez-vous que le support soit 100% propre

Assurez-vous que le support soit 100% propre

Commencez par un appliquer un primaire

Commencez par un appliquer un primaire

Procédez à la finition avec au moins deux couches de vernis

Procédez à la finition avec au moins deux couches de vernis

Peinture pour métal sur métaux non-ferreux

Peinture pour métal sur métaux non-ferreux

Comment traiter le métal galvanisé?

Le zinc ou l'acier galvanisé (= acier protégé par une couche de zinc) est hydrofuge et en principe protégé contre la rouille. Toutefois, il sera conseillé de traiter l'acier galvanisé non-protégé contre les intempéries pour éviter la formation de sels de zinc en surface. Cela s'appliquera également à ‘l’acier métallisé’, une autre façon de galvaniser l’acier. Dans ce dernier cas, la surface sera légèrement plus rugueuse que l’acier galvanisé et donc plus facile à peindre. En cas de surface (inoxydable) neuve, on poncera celle-ci minutieusement avec une éponge abrasive et un produit approprié. On rincera ensuite abondamment à l'eau pour éliminer tous les résidus. Ensuite, comme pour les métaux ferreux, on appliquera une ou deux couches de fond et deux couches de finition.

Malgré les propriétés antirouille, l'endommagement de la couche extérieure de zinc pourra toujours entraîner la formation (ponctuelle) de rouille. Dans ce cas, éliminez localement la rouille par ponçage et dépoussiérez soigneusement. Optez assurément ici pour un primaire antirouille, puis parachevez avec la peinture de votre choix.

Si l’acier galvanisé ou métallisé a déjà été peint, on vérifiera si les couches de peinture existantes sont encore intactes. Si tel est le cas, il suffira de les poncer avec du papier abrasif présentant un grain 220. Si la surface est en mauvais état, on éliminera les couches de peinture écaillées ou poudreuses à l'aide d'un décapant, puis on nettoiera la surface avec une éponge abrasive et un produit approprié avant de procéder comme décrit ci-avant.

Comment traiter les autres métaux non-ferreux?

Peindre l'aluminium est parfaitement possible. Dans de nombreux cas, il s'agira d'aluminium anodisé, c'est-à-dire qu'une couche d'oxyde colorée ou non aura été appliquée sur la surface pour rendre le matériau (plus) résistant à la corrosion et plus solide. On traitera l'aluminium exactement de la même manière que le zinc et l'acier ou le fer galvanisé.

Pour traiter le cuivre et/ou le laiton, nombreux sont ceux qui opteront pour une protection incolore afin de conserver les caractéristiques du métal non-ferreux. Le cuivre non-protégé s'oxydera très rapidement à l'extérieur, tandis qu'à l'intérieur, il perdra très vite de son éclat. Pour protéger le métal et conserver son bel aspect, on protègera le cuivre ou le laiton avec un vernis pour métal. Cela pourra se faire en une seule couche après que le métal ait été traité avec une pâte à cuivre puis soigneusement nettoyé à l'eau. Peindre du cuivre de la façon classique est également possible. Dans ce cas, on nettoiera/dégraissera minutieusement le métal avec du white spirit ou un autre produit approprié. On commencera par appliquer une couche de fond ou d’accrochage au moyen d’un primaire avant de procéder à la finition au moyen de deux couches d’un produit solvanté. Les couches de finition à base d'eau ne constitueront pas une bonne idée, car elles auront tendance à se décolorer.